Les Sorciers

Vous l'aurez compris, Thomas ne se souvient de rien. Théoriquement, il entame donc sa vie il a quelques semaines, âgé de 18 ans, plongé dans le noir et bercé par des bruits métalliques, crachant de l'eau. Il émergea dans un lieu beaucoup trop lumineux et hostile à ses yeux. En seulement quelques heures, il en apprit autant sur le Bloc et le lieu où il avait été emprisonné que ses nouveaux camarades voulaient bien lui dire. Livré à lui même, il dût se plier à ces nouvelles règles et pourtant... il conservait cette impression bizarre de déjà vu, d'habitude. Il se garda bien de le dire aux autres, se contentant de réfléchir tout en travaillant.

Durant une soirée, alors qu'il regardait de nouveau avec fascination les portes se fermer, un cri l'alerta. Le cri venait du Labyrinthe, ce lieu si redouté de tous. Il se précipita aux abords des portes, vite rejoint par d'autres blocards. Le grondement faisait vibrer tous les corps des garçons présents et pourtant aucun ne bougeait. Il voyait ce loup qui boitait, le souffle rauque et une lueur profondément désespérée dans les yeux. Personne ne bougeait. Personne. Ils restaient là, face à ces impressionnants blocs de pierre qui se refermaient. C'était tellement cruel, presque sadique, pensa Thomas. Il jeta un coup d'oeil sur sa droite, sa gauche. Toujours personne, il n'entendait même plus les cris de ses camarades qui encourageait Aiden. Les battements de son coeur résonnaient dans sa boîte cranienne et s'accéléraient. Une folle idée venait de lui traverser l'esprit et même s'il y mettait tout la volonté du monde pour refouler son envie, il sentait déjà son corps se crisper et ses muscles se bander. Alors que les murs étaient à un mètre l'un de l'autre, il bondit, ignorant les cris de protestation et courut entre les deux parois pour rejoindre le lycanthrope qui s'était écroulé. Il s'extirpa de justesse et tomba sur le sol faisant face au brun piégé.

« Maintenant on est deux. »

Le jeune homme se retourna sur le dos et observa le Labyrinthe bouche bée. Il paraissait tellement moins menaçant depuis le Bloc. Il frissonna violemment et regarda de nouveau son compagnon à la recherche d'une quelconque aide. Mais il était blessé et dépité. Ce fut Thomas qui dût prendre les choses en main. Dès que les raclements se firent entendre, ils filèrent à tout l'allure. Thomas se contentait de suivre le loup, qui avait d'ailleurs une bien meilleure condition physique.


La suite est un peu floue dans l'esprit du brun ; il se rappelle avoir combattu les Griffeurs une fois seul, une fois accompagné d'Aiden, il se souvient avoir soutenu le loup pendant plusieurs heures à cause de sa cheville cassée et le moment où les portes se sont de nouveau ouverte, à l'aube. Après cet événement, l'ambiance au Bloc a clairement changé. Les soupçons s'accumulaient autour du jeune homme et les regards changeait : certains devenaient admiratifs ou reconnaissants tandis que d'autre était beaucoup plus venimeux et méfiants. Et alors qu'il se remettait de cette incroyable et terrifiante nuit, l'alarme de la Boîte hurla et résonna dans tout le Bloc. L'étonnement était général. Deux blocards en deux jours? Impossible. Ils se précipitèrent donc tous aussi de l'étrange boîte et arriva Chanel, évanouie. Le message qu'elle transportait inquiéta grandement tous les jeunes hommes. Mais le pire fut quand la jolie brune se redressa et prononça SON prénom, ce qui confirma les rumeurs qui traînaient autour du jeune homme.

Déstabilisé et à présent rejeté par une partie des blocards, Thomas resta longtemps seul à méditer sur cette jeune femme. Il savait déjà son prénom. Et il ignorait pourquoi. Il ignorait tout d'ailleurs. Quand il apprit le réveil de Chanel, il se précipita à son chevet car il avait besoin d'en savoir plus. Il savait ce qu'il avait à faire maintenant.

Résoudre le mystère du Labyrinthe.

Derrière le pseudo de Devil se cache en réalité une fille du nom de Maéva mais je préfère Maé. Généreusement nommée Admin par la fondatrice, je suis carrément fan du forum et du contexte et je pense que mon excitation se lira à plusieurs reprises sur les posts ou la cb. Mon personnage est incarné par le dieu vivant qu'est Dylan O'Brien. Et pour finir, je proclame fièrement avoir lu les règles d'or.

« Loups-garous, chasseurs, vampires... C’est comme une effrayante fête d’Halloween à chaque pleine lune. Et toi, en quoi te transformes-tu ? En dindon de l'espace, non attends, en bonhomme de neige ? »

Abigail venait juste d'apprendre son statue de sorcière que depuis un mois. La jeune femme eût du mal à s'adapter à ses nouvelles capacités. Et comme si cela ne suffisait pas, elle apprit dans la foulée l'existence d'autres créatures surnaturelles. Comme quoi la ville de Charm'Hills réservait bien des surprises. Et elle qui se plaignait qu'il ne se passait jamais rien dans cette bourgade au fin fond de la Pennsylvanie. Comme quoi, on peut s'attendre à tout. Rencontrer des êtres surnaturels dans les rues du quartier devenait presque une habitude. La plupart craignaient les vampires, créatures féroces qui passent leur temps à s'amuser avec leurs proies. Charmant... Vient ensuite les loups-garous, des personnes plus diplomates et amicales. Ensuite les sorciers, sa propre communauté qu'elle rejoignait tous les soirs avant de rentrer. Explications, entraînements aux sortilèges et feuilletage de grimoires, la totale. De pur sang sorcier, la jeune femme devait apprendre à contrôler sa magie en commençant par les bases importantes. « Chaudrons, bave de crapaud ou ailes de chauves-souris, doit-on aussi passer le balai ou jouer à des stupides jeux remplis d'étoiles et de poussière de fée ? » Son ami éclatait de rire, tandis que son professeur n’appréciait guère ses blagues de mauvais goût. Le sérieux reprit de l'importance et il s'abattait rapidement dans l'atmosphère, tandis que des conflits se créaient au sein de la ville. Chaque espèce souhaitait devenir plus forte qu'une autre et voulait s'emparer du pouvoir et du contrôle. Pendant un certain temps, les différentes espèces ne se mélangeaient plus et restèrent fidèles à leurs semblables. Abigail trouvait cette mentalité absurde et retrouvait souvent en cachette ses amis provenant d'une meute de loups situés non loin de la forêt. Sa famille lui interdisait formellement de s'approcher de leurs rivaux tant que les conflits n'auront pas cessé. Avant même d'avoir le temps de faire un pacte pour retrouver le calme, un événement inattendu arriva en ville.